Bonjour Odile Fillod, merci pour le lien pointant vers le commentaire – je ne sais pas comment faire cela. J’avais d’ailleurs oublié l’adresse de votre forum.
Ceci (entre autres) me semble bien plus déplacé que la réponse que j’ai fournie à Quark : Quark écrivait : <>
Mais vous avez toute liberté de juger comme bon vous semble, c’est votre forum.
Vous dites : <>
Vous me demandez mon opinion, je vous la donne sans nuances : Ce n’est pas « ne peut-on pas souligner que », mais plutôt « on ne devrait jamais transférer sur les autres un comportement observé sur une espèce », hein… d’autant moins si on n’a pas d’élément pour le faire. Néanmoins, je suppose que vous ne l’ignorez pas, pour ce qui concerne les mécanismes biologiques (et génétiques), le constat est clair pour tout le monde: au pro rata de la parenté entre espèces, la similitude et équivalence de ces mécanismes est corrélée en « ligne droite ». C’est d’ailleurs grâce à la fiabilité de cette relation causale qu’on étudie/évalue parentés et divergences/distances. On ne pourrait plus rien faire sans elle, ni en phylogénétique ni en médecine ni en quoi que ce soit d’ailleurs. Vous êtes sans doute au courant que dans un zoo, le vétérinaire prescrit des médicaments pour les humains aux chimpanzés, ce sont les seuls +/- efficaces. « Par homologies », a priori, est l’approche la plus fonctionnelle – ensuite on use de prudence avant d’aller plus loin. C’est ce que fait et devrait faire toute recherche et publication scientifique. Mais vulgariser est un art, la synthèse une douleur. Mais encore une fois, comportements complexes et acculturation, c’est autre chose…
Dans l’article en question, j’y reviens une dernière fois puisque c’est le déclencheur de mes interventions ici, on parlait de « cerveau du foetus inondé par les hormones » – et c’est valable pour tous les mammifères. Je me suis déjà expliqué plus haut sur le « l’homme y compris » glissé dans la phrase (que je n’avais pas moi-même écrit, mais j’assume comme co-signataire). Dans le texte, on avait brièvement cité un exemple de comportement semblant différencié m/f chez le rat, mais rien défini pour l’humain. Cerveau sexué ne signifie pas différenciation de comportements entre genres. Il n’est rien de validé à ma connaissance pour étayer solidement que cette baignade/sexualisation hormonale, permettez de présenter la chose de cette manière cavalière, ait le moindre impact sur le devenir de l’humain ni de ses comportements, ni n’induise de variabilité intersexes. Mais on a jugé utile à l’époque, en relation aux récentes publications + « cire vierge » + place de l’humain parmi les mammifères, de ne pas oublier que l’humain foetus subit les mêmes mécanismes généraux de développement in utero que les autres mammifères. Ensuite, sexualisation des divers organes (même un pied… pourquoi pas ?) ne signifie pas différenciation des comportements avec prépondérance d’acquis. C’est peut-être bien ça qui a (mal) inspiré de Quark, qui a dû considérer cela comme une brèche ouverte aux sexistes et défenseurs de la biologie du genre / comportements sexués (j’ignore comment nommer ces derniers). Plus bas dans l’article tout cela est relativisé, avec des invitations à la prudence et à ne pas conclure hâtivement quoi que ce soit.
L’article n’a-t-il pas été assez prudent dans la rédaction ? Possible, c’est un point de vue. Difficile d’être prudent envers ceci et cela, sans que certains ne vous caractérisent, ne vous reprochent d’être trop ceci ou pas assez cela. L’ire et les reproches hystériques des déterministes ou des ultras de l’autre bord, j’en ai soupé depuis 30 ans. C’est marrant.
Bien à vous